12 septembre 2024
Dimanche 15 septembre, à 15h, à la salle Maeterlinck à Médan, une conférence de Martine Le Blond-Zola : « Zola et les Arts ».
Comme toujours, entrée gratuite pour les Amis, droit d’entrée pour les non-adhérents : 5 €. Il est conseillé de réserver sa place en envoyant un mail à : contact@maisonzola-
« Orthodoxe en rien », c’est ainsi que pouvait se définir Bernard Lazare, le premier des dreyfusards, celui qui, le premier, prit la parole pour l’innocent injustement condamné et qui, en 1899, pouvait écrire –superbement –pour expliquer l’engagement qui avait été le sien : « Dreyfus m’a été cher, cher par ses origines et par celles qu’il incarnait ; voilà pourquoi j’ai voulu parler aujourd’hui, non pour dire ce que j’ai fait, mais pour affirmer ce que je veux faire, maintenant, demain, toujours, pour ceux de mes frères qui suent encore la sueur de sang qu’a suée le juif Jésus ». En 1908, à l’initiative de ses amis, une statue en sa mémoire avait été érigée à Nîmes, sa ville natale. Dégradée par les militants d’Action française –le nez en avait été cassé et offert à Charles Maurras qui en avait fait un presse-papier –, elle a disparu pendant l’Occupation. Le Collectif Histoire et Mémoire, présidé par David Storper, travaille avec acharnement depuis de longs mois à redonner vie à cette statue et à la remettre à sa place, dans la cité gardoise. Mais pour que cette nécessaire initiative puisse aboutir, il faut que nous nous mobilisions, que nous en parlions afin que la somme nécessaire à la réussite de ce projet puisse être réunie. Et nous vous invitons aussi à y participer, pour que Bernard Lazare reprenne sa place et que ne soit pas oublié celui qui fut, comme l’avait écrit Salomon Reinach, un de ceux qui a le plus fait « pour arrêter l’antisémitisme, qui lui a infligé les plus retentissantes défaites ».
Pour participer à la cagnotte participative, il suffit de cliquer ici : ICI
20 avril 2024
Dimanche 28 avril, à 15h, à la salle Maeterlinck à Médan, une conférence de Jean-Sébastien Macke : « Émile Zola et la musique ».
Entrée libre et gratuite
29 février 2024
Dimanche 17 mars, à 15h, à la salle Maeterlinck à Médan, une conférence de Françoise Camus-Le Riboteur : « Émile Zola, le roman d’une vie ».
Comme toujours, entrée gratuite pour les Amis, droit d’entrée pour les non-adhérents : 5 €. Il est conseillé de réserver sa place en envoyant un mail à : contact@maisonzola-museedreyfus.com
10 février 2024
Robert Badinter est mort… Grand juriste, grand avocat, grand ministre, grand législateur et grand humaniste. L’Affaire le passionnait et ce n’est pas par hasard si, chez cet héritier du Jaurès des Preuves figurait au mur, en bonne place, « J’Accuse… ! » Robert Badinter était venu, en 1983, parler au pèlerinage laïque, chez Zola, à Médan. Un discours dont tous ceux qui eurent la chance d’être présents se souviennent et que nous donnons ici, en hommage à ce grand homme et ami aujourd’hui disparu.
10 février 2024
Dimanche 25 février, à 14h30, à la salle Maeterlinck à Médan, une conférence de Michel Dreyfus à l’occasion de la publication de son dernier ouvrage : Hannah Arendt et la question juive.
Comme toujours, entrée gratuite pour les Amis, droit d’entrée pour les non-adhérents : 5 €. Il est conseillé de réserver sa place en envoyant un mail à : contact@maisonzola-museedreyfus.com
11 janvier 2024
Dimanche 28 janvier, à 15h, à la salle des Arts de Villennes-sur-Seine, une pièce de théâtre, Moi, Capitaine Alfred Dreyfus, présentée par la Compagnie de l’Arbre Sec, d’après un texte de Pierrette Dupoyet.
Comme toujours, entrée gratuite pour les Amis, droit d’entrée pour les non-adhérents : 10 €. Il est conseillé de réserver sa place en envoyant un mail à : contact@maisonzola-museedreyfus.com
20 novembre 2023
Dimanche 3 décembre à 15h salle Maeterlinck à Médan, conférence de Lionel Burgun à propos des vitraux retrouvés du cabinet de travail de Zola. Ces vitraux, qu’on croyait à jamais perdus, on été retrouvé par Lionel Burgun qui nous racontre l’histoire de sa découverte et, surtout, l’histoire de ces vitraux retrouvés.
12 novembre 2023
Depuis le 7 octobre dernier et les tragiques événements qui ravagent le Proche-Orient, « 1040 actes antisémites » ont été, selon le ministère de l’Intérieur, recensés dans tout le pays, soit plus du double, presque le triple de ceux enregistrés pour l’ensemble de l’année 2022.
L’affaire Dreyfus a montré comment l’antisémitisme pouvait saisir toute occasion pour se répandre et les récents événements nous indiquent non seulement combien la chose est vraie mais encore combien il est important d’entendre cette sonnette d’alarme, rappel urgent nous intimant de ne pas rester silencieux face à cette haine, de plus en plus décomplexée, qui se propage dans notre société. Nous sommes frappés de constater, sur les réseaux sociaux, la jeunesse de ceux qui relaient ces ignominies, se mettant parfois en scène à visages découverts. L’horreur des actes terroristes perpétrés contre des civils en Israël rend ces déclarations particulièrement insupportables. Le drame vécu par la population de Gaza nous concerne et nous afflige, mais qu’il ne serve pas d’explication et encore moins d’excuse à de telles professions de foi, manifestations d’un aveuglement et d’un antisémitisme profond… Et peut-être serait-il nécessaire de rappeler que toute parole ou tout acte antisémite est puni par la loi, qu’il ne saurait être une opinion et que si certains veulent le considérer comme un point de vue possible qu’ils comprennent qu’ils se font les complices – peut-être inconscients mais complices –, de ceux qui, comme Zola l’écrivait le 16 mai 1896 dans son article « Pour les Juifs » publié dans Le Figaro, « s’imaginent faire de la justice à coups de couteau ». Le 14 décembre 1897, dans sa Lettre à la jeunesse, Zola écrivait encore : « Des jeunes gens antisémites, ça existe donc, cela ? Il y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que cet imbécile poison a déjà déséquilibrés ? Quelle tristesse, quelle inquiétude », pour ce vingtième et unième siècle en pleine régression. Il est plus que jamais évident que l’éducation est le seul rempart possible contre cette haine qui enfle de jour en jour, une mission que Maison Zola-Musée Dreyfus a à cœur de remplir depuis sa réouverture.
4 novembre 2023
Table des matières : ici.
On peut l’acheter à la librairie ou le commander et le recevoir chez soi. Il suffit soit de faire un virement (IBAN : FR60 3000 2023 5900 0011 7305 F50), soit d’adresser un chèque à Maison Zola-Musée Dreyfus, 26, rue Pasteur, 78670 Médan
Pour la France, pour 1 ou 2 exemplaires, il suffit d’ajouter 14,65 de port ; pour 3 ou 4 exemplaires : 21,30 ;
Pour l’Europe sauf Royaume-Uni, pour 1 ou 2 exemplaires, il suffit d’ajouter 24,05 de port ; pour 3 ou 4 exemplaires : 39,65 ;
Pour le Royaume-Uni, pour 1 ou 2 exemplaires, il suffit d’ajouter 27,05 de port ; pour 3 ou 4 exemplaires : 42,65 ;
Pour les autres destinations, sur devis à l’adresse suivante : contact@maisonzola-museedreyfus.com
20 avril 2023
Dimanche 18 juin à 15h salle Maeterlinck à Médan, conférence d’Eric Fournier à propos du rôle des bouchers de La Villette dans l’Affaire. Un sujet peu connu par le grand spécialiste de la question…
20 avril 2023
Dimanche 14 mai à 14h salle Maeterlinck à Médan seconde journée du colloque consacré aux Soirées de Médan.
Une première journée aura lieu à Rouen.
Programme :
Samedi 13 mai 2023, Hôtel des Sociétés savantes, 190 rue Beauvoisine, 76000 Rouen
Matinée : « Les écrivains des Soirées de Médan », sous la présidence d’Yvan Leclerc
9 h 30. Introduction par Yvan Leclerc (président des Amis de Flaubert et de Maupassant) et Joël Rochard (président de la Société littéraire des Amis d’Emile Zola)
10 h. René-Pierre Colin (Université Lumière-Lyon 2) : « La bande de jeunes »
Pause
10 h 45. Catherine Botterel : « Boule de suif. Un récit de guerre ? » (Amis de Flaubert et Maupassant, Item – Equipe Zola, CPGE)
11 h 15. Yvan Leclerc : « Le manuscrit de Boule de suif »
Déjeuner : restaurant In situ, 35 rue Lecanuet, 76000 Rouen (sur inscription)
Après-midi : « Représentations et réceptions », sous la présidence d’Olivier Lumbroso
14 h 30. François Delolme (Saint Mary’s School, Chypre) : « Paul Alexis, l’un et le multiple »
15 h Mathieu Roger-Lacan : « Les Soirées de Médan. Une débâcle des corps » (Université Paris Cité, EHESS)
15 h 30 Jean-Michel Pottier (ITEM, Equipe Zola) : « Le procès-verbal patriotique : une lecture des Soirées de Médan »
Pause
16 h 30 Gabrielle Hirchwald : « La réception des Soirées de Médan dans la presse aux XIXe et XXe siècles » (Université de Lorraine/ATILF-CNRS)
17 h Jean-Sébastien Macke (ITEM/CNRS-ENS) : « Les soirées musicales de Médan »
18 h. « Lire Les Soirées de Médan » : Les conférenciers du colloque proposent au public de lire des extraits des différentes nouvelles recueillies dans Les Soirées de Médan. Ces lectures feront l’objet d’un dialogue entre les participants afin de réfléchir au choix des textes mis en avant. Cette soirée sera ponctuée par la diffusion d’extraits musicaux issus du répertoire classique et de la chanson française.
Dimanche 14 mai 2023. Médan
Déplacement possible en car : départ de Rouen à 8 h 30, retour de Médan à 17 h (sur inscription).
Colloque, sous la présidence de Mme Karine Kauffmann, maire de Médan. Salle Maeterlinck
14 h. Martine Le Blond-Zola (Maison Zola – Musée Dreyfus) : « Histoire de la maison de Médan »
14 h 30. Hortense Delair (ITEM, Equipe Zola) : « Les épreuves de “L’Attaque du moulin” »
15 h 30. Alain Pagès (Sorbonne nouvelle) : « Sur quelques éditions des Soirées de Médan »
Avec le soutien de la Ville de Rouen, du Département de Seine-Maritime et du CNL (ou les Amis de Flaubert et de Maupassant) et de la Société Littéraire des Amis d’Émile Zola, de l’Association Maison Zola-Musée Dreyfus, du Centre d’étude sur Zola et le naturalisme (ITEM/CNRS-ENS), de l’EUR Translitterae (Paris Sciences & Lettres) et du Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle (Sorbonne Nouvelle – Paris 3).
12 avril 2023
Dimanche 16 avril à 14h30 salle Maeterlinck à Médan : Complaintes de la fin du siècle : affaires criminelles et politiques. Concert « bavard » par J.F. « Maxou » Heintzen. Quelques chansons de l’Affaire….
23 mars 2023
La maquette est pour ainsi dire finie et ce catalogue, que nous avons voulu superbe, paraîtra au printemps. Mais pour le financer, Maison Zola-Musée Dreyfus, musée associatif, fait appel à la générosité de ses amis. Aidez-nous à financer la publication en participant à la cagnotte participative que nous venons d’ouvrir.
Cliquez sur ce lien pour en savoir plus sur ce catalogue, en voir quelques pages et la table des matières, et tout sur cette cagnotte. Aidez-nous, chers amis, et surtout, si les valeurs que nous défendons et que représentent ce musée vous tiennent à cœur, relayez l’information à vos amis et relations…
11 février 2023
Dimanche 26 février, salle Maeterlinck, à Médan, nous nous retrouverons à 14h30 pour un petit échange avec Philippe Oriol autour du « J’Accuse… ! » Quelle en est sa véritable histoire, comment fut-il écrit, sur la base de quels matériaux ? A quelle stratégie répondait-il ?
Prix d’entrée : 5€/personne.
Gratuit pour les Amis du Musée.
Réservation obligatoire à l’adresse : contact@maisonzola-
10 janvier 2023
Nous les connaissons grâce à la superbe édition de Brigitte Émile-Zola et Alain Pagès…. Elles viennent de passer en vente et d’être acquises par la BNF. Voir : ici
10 janvier 2023
7 janvier 2023
Prochaine rencontre avec Alain Pagès, qui n’est pas à présenter, autour de l’exil londonien de Zola. Une présentation qui vient accompagner la récente sortie de la première traduction de Avec Zola en Angleterre par Ernest Vizetzlly.
Prix d’entrée : 5€/personne.
Gratuit pour les Amis du Musée.
Réservation obligatoire à l’adresse : contact@maisonzola-
12 décembre 2022
Dans le cadre de la Commémoration du centenaire de la disparition du prince Albert 1er, nous avons reçu, ce mercredi 7 décembre, le Prince Albert de Monaco.
Une visite qui rappelle ce que fut l’engagement dreyfusard du premier Prince Albert qui pouvait écrire à Zola au lendemain du procès qui lui avait été intenté en réponse au « J’Accuse… ! » : « Votre déclaration contient les plus beaux sentiments qu’une âme puisse exprimer ; elle honore l’humanité, elle ajoute un rayon à la gloire de la France. Pour tous ceux qui admirent l’indépendance et la sincérité dans le patriotisme, vous grandissez plus haut que le renom de votre talent. » Sur l’engagement d’Albert 1er dont nous avons déjà parlé, voir ici : https://dicoaffairedreyfus.com/index.php/2020/01/10/albert-ier-de-monaco/
5 novembre 2022
Après le pèlerinage, premier événement de l’année, nous reprenons les événements des Amis avec J’accuZe… !, une pièce présentée par le KRIZO THEATRE. « Pendant 12 ans, l’affaire Dreyfus déchira la France entière. Dans cet immense scandale, le plus grand du XIXème siècle, se mêlent complot et affaire d’état, erreurs judiciaires et antisémitisme. Dans ce grand cirque médiatique et politique, la farce fut totale… Le KRIZO THEATRE propose une version humoristique et masquée de cette affaire sensible. Une approche respectueuse et néanmoins décalée de la grande Histoire, avec un brin de légèreté et d’humour. » J’accuZe… !, représentation unique le dimanche 13 novembre 2022 à 15h, salle Maeterlinck à Médan.
Prix d’entrée : 10€/personne.
Gratuit pour les Amis du Musée.
Réservation obligatoire à l’adresse : contact@maisonzola-
29 septembre 2022
Ce dimanche 2 octobre à 15h aura lieu la 107e édition du pèlerinage littéraire de Médan. À cette occasion, et pour marquer les 120ans de la mort d’Émile Zola, des allocutions seront prononcées par M. Jack Lang, Président de l’Institut du monde arabe et ancien ministre de la Culture, ainsi que par M. Clive Thomson, Professeur émérite à l’Université Western Ontario et à l’Université de Guelph (Canada).
Attention: Maison Zola-Musée Dreyfus sera fermé aux visites ce jour-là. Entrée pour le pèlerinage sur invitation UNIQUEMENT.
De plus, merci prendre en compte les modifications d’accès en transports en commun : Aucun train sur la ligne J entre Paris-St-Lazare et Poissy ne circulera le jour du Pèlerinage Littéraire de Médan le 2 octobre.
Aussi, nous vous proposons l’itinéraire « aller-retour » suivant :
Pour l’aller : prendre le RER A jusqu’à la gare de Poissy d’où à 14h un service d’autocar gratuit sera assuré jusqu’à la Maison de Zola. Le conducteur attendra « Gare routière Sud » avec un autocar floqué KEOLIS, « Maison ZOLA ».
Pour le retour : Un service d’autocar gratuit sera assuré à 17h20 devant la Maison de Zola, jusqu’à la gare de Poissy pour prendre le RER A.
25 avril 2022
31 mai 2022
Le 16 juin 2022, à 20h30, au Cercle Bernard Lazare à Paris, Maître Magali Woch, nous fera revivre la session de la Cour d’assises de 1898. Nous plaçant au sein de la salle d’audience, faisant vivre les différents acteurs, elle nous fera faire un saut dans le temps.
Cercle Bernard Lazare
10, rue Saint-Claude, 75003 Paris
Métro Saint Sébastien Froissart (ligne 8).
Cafeteria à partir de 19 heures.
Prix d’entrée 10 euros
24 avril 2022
Dimanche 15 mai (salle Maeterlinck à Médan ), à 14h30, vous êtes invités à venir rencontrer Jean Dytar et Fred Duval, deux scénaristes de bandes dessinées, auteur, pour le premier, du remarquable # J’Accuse et, pour le second, du non moins remarquable L’Homme de l’année. 1894 : l’homme à l’origine de l’affaire Dreyfus. Après une courte présentation par Philippe Oriol sur l’Affaire en BD, nous échangerons avec nos deux invités… Pour finir : petite séance de dédicace.
Rencontre gratuite pour les Amis du musée ; 5€ pour les non-adhérents.
Inscription nécessaire à l’adresse suivante : contact@maisonzola-museedreyfus.com
11 avril 2022
Pour ceux qui n’auraient pas pu venir les 2 et 3 avril à Médan, les Comédiens de la Tour donnent une nouvelle représentation de la pièce de Pierrette Dupoyet, dans le cadre du festival Chanteloup côté cour, le 25 avril à 20h30.
16 mars 2022
Les 2 et 3 avril, salle Maeterlinck à Médan, sera donnée par Les Comédiens de la Tour, Dreyfus, l’Affaire… de Pierrette Dupoyet. Réservation nécessaire à l’adresse suivante : spectacles@comediensdelatour.fr.
Une pièce – et nous en remercions encore Les Comédiens de la Tour – dont la recette sera au profit du Musée.
Plus de renseignements sur la pièce et sur la compagnie en cliquant : ici.
15 mars 2022
…autour de la publication du Tract Gallimard : Zemmour contre l’histoire. Cinq des seize historiens du collectif ont échangé avec les soixante-dix amis présents. Une après-midi passionnante et revigorante qui nous dit, comme à une époque que nous connaissons bien, que la mobilisation est nécessaire contre le mensonge et la haine.
15 mars 2022
Les éditions des Saint–Pères vient d’éditer, en un superbe objet (reliure et emboîtage), le journal de Dreyfus à l’île du Diable. Fac-similé du manuscrit, en un tirage limité à 1 000 exemplaires numérotés, il est vendu au prix de 120 euros. Plus d’informations sur le site de l’éditeur.
28 février 2022
Le 25 mars, la Société littéraire des Amis d’Émile Zola rendra hommage à Henri Mitterrand au cours d’une journée d’étude. Martine Le Blond Zola et de Brigitte Émile-Zola, Louis Hay, Bertrand Éveno, Dominique Rincé, Anne Herschberg-Pierrot, Jean-Yves Mollier, Aurélie Barjonet, Clive Thomson, Philippe Hamon, Olivier Lumbroso, Éléonore Reverzy, Colette Becker, Jacques Noiray, Paolo Tortonese, Pierre Dufief, Claudie Bernard, Dominique Jullien, Goran Blix, Heidi-Holst-Knudsen et Séverine Martin y prendront la parole.
Un hommage au grand spécialiste de Zola et l’occasion, bien évidemment, de revenir sur l’œuvre et les engagements de l’auteur des Rougon-Macquart et de « J’Accuse… ! ».
Cet hommage se tiendra en visioconférence : pour obtenir le lien de connexion, une inscription sera nécessaire auprès de Jean-Sébastien Macke : jean-sebastien.macke@cnrs.fr
22 février 2022
Le blog de la SihaD.
La SihaD (Société internationale d’histoire de l’affaire Dreyfus) s’est dotée, en 2012, d’un blog qui a pour vocation de mettre à disposition des ressources et des informations sur l’Affaire mais aussi de répondre aux tentatives trop fréquentes encore de mises à mal de la vérité historique.
Elle publie donc des études, des documents souvent inédits (correspondances, manuscrits, images), publie des critiques à chaque parution en rapport avec l’Affaire et donne les actualités liées à l’événement.
On peut y accéder en suivant ce lien : blog de la SihaD.
16 février 2022
Zemmour contre l’Histoire.
Tel sera le sujet de la prochaine rencontre qui aura lieu le dimanche 13 mars 2022 à 15h30, salle Maeterlinck, à Médan. Pour parler de cette question, cinq des seize historiens qui ont cosigné le tract Gallimard Zemmour contre l’Histoire viendront rencontrer les Amis pour dire comment de Clovis à Papon, Éric Zemmour réécrit l’Histoire à des fins idéologiques.
Nous avons, à l’entrée du musée, mis des affiches pour informer de la tenue de cette rencontre et avons reçu une lettre qui en regrettait la présence : « je trouve mal venu d’afficher cela dans un musée ! ». Cette remarque nous incite à donner quelques explications. La première est simple : l’affiche se trouve dans notre musée parce que nous sommes les organisateurs de la rencontre… Maintenant pourquoi en sommes-nous les organisateurs ? Éric Zemmour, qui « balaie » seize siècles d’Histoire, nous a donné son sentiment sur l’Affaire duquel il ressort qu’elle serait « trouble », que Dreyfus n’aurait pas tant été visé parce que Juif mais avant tout parce qu’Alsacien, que l’engagement de Zola serait à l’origine des nombreux morts de 1914, etc. Face à ces anachronismes, ces contre-vérités, ce soupçon porté sur l’innocence de Dreyfus, notre devoir était de replacer l’Affaire dans la vérité historique. Inviter les auteurs de ce Tract à venir aux Amis de Médan était le moyen de le faire… Rétablir la vérité et aussi comprendre les intentions derrière les perpétuelles inventions du polémiste.
Inscription nécessaire à l’adresse suivante : contact@maisonzola-museedreyfus.com
Pour un décryptage des propos de Zemmour sur l’Affaire : voir ici.
Pour plus de renseignements sur les Amis : voir ici.
5 janvier 2022
Projection en avant-première d’un documentaire autour d’Alfred et Lucie Dreyfus.
Projection suivie d’une discussion avec Delphine Morel, la réalisatrice, Elisabeth Weissman, auteure d’une biographie de Lucie Dreyfus et Philippe Oriol, spécialiste de l’Affaire.
Dimanche 9 janvier à 16 heures, Salle des Arts à Villennes-Sur-Seine.
Comment raconter l’Affaire en bande dessinée ?
Rencontre avec Jean-Charles Chapuzet, Fred Duval et Jean Dytar.
Date à déterminer.
Lecture critique du J’Accuse de Polanski avec Martine Le Blond-Zola, Vincent Duclert et Philippe Oriol.
Date à déterminer.
Rencontre avec Thierry Poyet pour son édition en Folio classiques d’Une belle journée d’Henry Céard, etc.
Date à déterminer.
INAUGURATION DU MUSÉE DREYFUS
26 OCTOBRE 2021
Merci infiniment pour votre accueil. Je remercie Madame le Maire, merci de votre accueil dans la Commune. Je veux remercier l’ensemble des parlementaires ici présents et qui nous ont accueillis, avec les ministres, la ministre de la Culture qui était à nos côtés jusqu’à il y a un instant. Je veux saluer la présence du Premier ministre Manuel Valls, toujours de ces combats pour la vérité et la justice. Je veux remercier Madame la Présidente du Conseil régional, Monsieur le Président du Conseil départemental, l’ensemble des élus ici présents, le grand rabbin, le Président du Consistoire centre israélite, félicitations aussi pour cette récente élection, et le Président du CRIF, et Mesdames et Messieurs en vos grades et qualités.
D’abord, merci beaucoup pour la formidable visite que nous venons d’effectuer. Cher Louis Gautier, vous l’avez rappelé, mais nous étions ravis d’être là et donc merci beaucoup, Madame Martine Le Blond-Zola, de nous avoir pas simplement ouvert les portes, mais transmis votre formidable enthousiasme. Je dois dire que Zola a beaucoup de chance d’avoir dans sa famille une présence aussi enthousiaste et porteuse à la fois, pas simplement de ses valeurs, mais de son intimité profonde. Et nous étions très heureux, Monsieur Charles Dreyfus, d’être à vos côtés dans ce musée, vous qui êtes le dernier encore à avoir des souvenirs vivants.
Alors, vous l’avez dit et je commencerai par là. Cher Louis, Monsieur le Président, je veux commencer par les remerciements pour celles et ceux qui ont rendu tout cela possible. Et je vais commencer par vous, parce que vous vous êtes beaucoup battu. Et donc merci pour le combat qui est le vôtre comme Président de l’association Maison Zola-Musée Dreyfus. Je veux remercier évidemment aussi toute la famille et tous celles et ceux qui vous accompagnent, le Directeur et l’ensemble des parties prenantes qui nous ont accompagnés, remercier les ministères, la Culture, les Armées, la DILCRAH pour le financement de ce projet, la Région Île-de-France qui a joué un rôle important, le Département des Yvelines et puis, vous l’avez évoqué, la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent, Madame Lily Safra et la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
En ce lieu, nous retrouvons plusieurs histoires et ces histoires, je trouve, après le parcours, je dirais, presque sensible, intime que nous venons de faire, montre combien elles sont inséparables.
D’abord, c’est à travers le parcours d‘intimité de la vie d’un de nos génies littéraires qu’est Zola, un parcours au sein de la littérature française, de notre culture, de ce qu’est notre nation qui n’existerait pas sans celle-ci, d’une littérature qui a irrigué la fin du 19ème siècle, le début du 20ème siècle, qui a été au cœur d’un grand mouvement littéraire, à la confluence aussi de plusieurs mouvements picturaux, mais nous savons bien le rôle que Zola a joué dans la naissance, la maturité des impressionnistes, dans aussi une littérature réaliste, dans son compagnonnage avec beaucoup d’autres auteurs, mais par sa littérature propre, il est au cœur de ce que la vie de notre nation a porté.
La France ne serait pas la France sans sa langue, sans ses auteurs, sans sa littérature. Et parcourir ainsi cette maison qui jalonne, si je puis dire, par sa construction même, les succès littéraires successifs de Zola, c’est se replonger dans cette histoire sensible, mais aussi dans les romans qui nous ont accompagnés, dans ces livres si essentiels qui nous font et continuent de peupler notre imaginaire.
Mais Zola, c’est aussi une vie de combats pour lesquels il a pris des risques fous et en particulier l’Affaire Dreyfus et qui est un combat éminemment républicain, consubstantiel à la République, un de ces combats par lesquels d’ailleurs la République est devenue pleinement elle-même alors que durant ces décennies, elle était encore bousculée, elle vacillait parfois. Je le dis, parce que trop souvent, on voudrait séparer la France de la République, oubliant que la République a aussi fait la France, mais qu’elle est aussi née bien avant la Révolution française, des idéaux que notre nation portait elle-même. On ne peut pas écrire sans Zola, sans avoir ses indignations, sans mener ses combats et sans les porter.
Et donc, il y a, résumés dans cette maison et dans ce musée, ce qui est inséparable entre ce qui fait la nation française et les combats pour la République française, des idéaux, un amour de la langue et ce goût pour la vérité et la justice. Avec ce musée, cher Président, vous avez là aussi réparé une nouvelle injustice, puisque c’est le premier musée qui sera complètement consacré, pas simplement à l’affaire, mais à la vie, à la carrière, à ces combats, à cette période de la République et de notre nation, avec des archives sonores extraordinaires puisque c’est aussi ici que vous pourrez entendre la voix de Dreyfus, au-delà de tous les documents absolument inestimables qui se trouvent dans ce musée.
Et ce faisant, vous redites aussi, et nous remarquons tous et toutes, l’importance de ce destin si particulier, du destin de cet homme, de cette famille qui a subi le pire, l’injustice évidemment, mais l’humiliation, le silence, l’isolement, l’humiliation publique et privée la plus intime et qu’il a subie bien longtemps après. Rien ne réparera ces humiliations faites, rien ! Mais ne les aggravons pas en les laissant oublier, aggraver ou répéter. Et ce musée joue un rôle essentiel parce qu’il est aussi un acte de transmission.
Et je veux vraiment vous remercier, parce que ce qui est fait ici aujourd’hui, les combats que vous portez, que ce soient des combats littéraires, politiques, familiaux ou civiques, ce seront des combats pour la vérité, la justice et l’humanisme dont parlait Zola.
Et vous évoquiez en effet cette Lettre à la jeunesse, il en a écrit plusieurs. Celle de 1897 se termine par ces mots, alors même que Zola exprimait surprise, blessure et agacement d’être attaqué par quelques jeunes, qui n’étaient pas si nombreux, mais c’était là qu’ils venaient protester contre le combat qu’il menait. Il finissait par cet appel positif. Mais surtout, il disait tout de la transmission d’une génération à l’autre, considérant que ça n’était pas à lui de mener ces combats pour la justice, la vérité et l’humanisme, mais à ces jeunes qui étaient là dans la rue et auxquels il ne fallait rien céder.
Alors, je le dis à tous les jeunes qui sont là aujourd’hui et à tous celles et ceux qui viendront dans cette maison, dans ce musée : n’oubliez rien de ces combats passés parce qu’ils vous disent et vous répètent que le monde dans lequel nous vivons, que notre pays, comme notre République ne sont pas des acquis. Ils sont le fruit de combats essentiels. Ils sont le résultat de vies de femmes et d’hommes sacrifiés dans des guerres, mais parfois dans des combats oubliés, intimes, dans des batailles comme celles que Dreyfus et Zola ont menées et tous celles et ceux qui les ont accompagnés. Notre devoir, c’est de transmettre ces combats, mais avec eux, la force d’âme qu’il faut avoir pour les mener. Je sais que vous toutes et tous qui êtes là aujourd’hui avez cette force d’âme. C’est ça qui fait la France, c’est ça qui fait la République française. C’est ça qui les rend inséparables, parce que notre pays est fort de tous ces combats successifs et ce ceux que nous aurons à livrer.
Donc, merci infiniment d’avoir permis et de permettre pour les jeunes générations et celles qui viennent de continuer à faire vivre Zola, son œuvre et tout ce qu’il a apporté et continue d’apporter à la langue et à la littérature française, mais aussi ses combats et celui pour Dreyfus, et en même temps de contribuer à réparer cette injustice si longue en inculquant ce sens de l’humanisme, de la justice et de la vérité ainsi transmises.
Merci à toutes et tous. Et vive la République, vive la France !
Inauguration du Musée Dreyfus
26 octobre 2021
M le président de la République
Mme la ministre de la culture
Mme la ministre à l’égalité et la diversité
Mme la présidente de la région Ile de France
M le président du département des Yvelines
Mme le maire puisque c’est ainsi que vous préférez être appelée, chère Karine Kauffman,
Chère Martine Leblond-Zola,
Cher Charles Dreyfus,
Mesdames et messieurs, chers amis,
Le chantier est maintenant achevé. A Médan, le musée Alfred Dreyfus côtoie désormais la maison d’Emile Zola restaurée et dialogue avec elle. Un seul site pour une rencontre à la croisée de deux destins. Zola et Dreyfus, liés de leur vivant par une lutte sans concession pour la vérité et la justice, sont ici célébrés, ensemble, au nom même des valeurs pour lesquelles ils ont tant combattus.
C’était l’idée de Pierre Bergé qui fut l’initiateur dès 2002 et le principal mécène de ce projet. C’était aussi celle d’Elie Wiesel qui, avec enthousiasme, l’avait alors parrainée.
L’œuvre immense de Zola, lue à travers le monde et constamment rééditée peut se passer d’un toit. En revanche, le souvenir de l’homme, méritait d’être mieux conservé. Sa maison de Médan, remise en état et dans tout son éclat, sera après-demain de nouveau ouverte au public, permettant à qui la visite d’entrer dans l’intimité de l’écrivain, de mieux comprendre sa façon de vivre et d’y travailler au quotidien.
L’affaire Dreyfus, reste un repère imprescriptible pour notre République, une leçon pour toute démocratie. Mais Alfred Dreyfus, celui qui ne plie ni devant ses juges ni devant l’injure, l’officier courageux et intègre, le citoyen trahi et banni, l’individu injustement humilié et calomnié, résistant stoïquement aux machinations qui l’accablent, lui n’avait droit à aucun mémorial.
C’est chose faite avec ce musée qui lui est consacré et qui célèbre les principes de tolérance, de dignité et de respect attaché à son nom.
Le sens de cette entreprise est certes de témoigner du passé mais surtout de parler aux jeunes générations tant, hélas les circonstances présentes dans notre pays en démontrent la nécessité ; tant il est vrai comme le disait Péguy que plus cette affaire est finie plus il est évident qu’elle ne finira jamais !
Pierre Bergé disparu en 2017, il nous revenait de compléter le projet. Avec Björn Dahlström, le préfigurateur, Philippe Oriol le directeur scientifique, Christophe Martin, le scénographe, Jean-Michel Rousseau, Reda Isolah, les architectes et Anne Gaëlle Duriez la déléguée générale de l’Association nous avons réalisé le musée en l’installant dans ce bâtiment construit pour accueillir des enfants malades par l’Assistance publique de Paris, légataire de la propriété de Médan à la mort de Zola.
Rien n’aurait été possible, ni le rachat de la propriété de Zola à l’Assistance publique de Paris ni la construction du musée, sans le soutien de nombreuses personnes publiques et privées que je tiens à remercier :
-le ministère de la culture,
-le ministère des armées,
-la Dilcrah,
-la région Ile de de France,
-le département des Yvelines,
-la ville de Médan
-la Fondation Pierre Bergé Yves Saint Laurent et son président actuel Madison Cox
-la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
-Mme Lily Safra
La Maison Zola Musée Dreyfus est un lieu de mémoire, un musée mais sa vocation, je le répète et y insiste, est avant tout pédagogique. L’affaire y est traitée dans ses racines et ses prolongements d’aujourd’hui qu’il s’agisse de l’antisémitisme, du racisme et de l’exclusion, de la justice, du rôle de la presse et des médias en démocratie.
Il faut qu’après la visite à Médan, à la question posée par Zola à la jeunesse[1] dans le texte lu par Pascal Thoreau tout à l’heure « Où allez-vous jeunes gens ? » la réponse soit la même « A l’humanité, à la vérité, à la justice. »
Louis Gautier
[1] Lettre à la Jeunesse 1897